Don ch’è rottu

Est-il fou ce Don Quichotte ou est-ce le monde tel qu’il tourne qui est devenu fou ? Ne faut-il pas quelque illuminé pour s’opposer à cette tournure macabre ? Et pour cela, rêver le monde idéal, forger en soi l’Homme ? Charpenter sa propre vie dans le monde qui nous paraît le meilleur ne serait-ce que dans nos têtes ?

Dans ce monde dont la substance se dissout, n’est-il pas sage celui qui choisit la folie ? Que faire, quel chemin prendre, quel engagement faut-il décider pour que notre pauvre vie soit d’une utilité quelconque ? Il reste l’imaginaire. D’autres appelleront cela la folie. Peut-être faudrait-il parler de démesure. Puisque la vie n’est pas à la mesure de l’homme, prenons le pari de la démesure et imaginons que chaque homme est un Chevalier entouré de Princesses et faisons de la vie un conte. Alors les injustices prennent  l’apparence de géant à combattre et l’amour se personnifie au-delà des êtres.

Que tout soit grandiose, sublime, que le médiocre disparaisse à jamais ! Vivons comme dans les livres !