Don Ch’è Rottu Épisode II

Don Ch’è Rottu II plonge plus profondément dans l’amalgame entre réel et imaginaire. Cette fois, Don Ch’è Rottu affronte non seulement les êtres qu’il invente — pour mener ses combats au service de valeurs qu’il croit universelles —, mais il ira aussi jusqu’à défier l’imaginaire lui-même, s’en prenant à des marionnettes qu’il estime indignes del’esprit chevaleresque. Il pourrait se résumer par cette maxime : il possède, « comme seule certitude, la sagesse de l’incertitude » (Kundera). Tout penaud après ses massacres, il demande pardon et rembourse en monnaie sonnante et trébuchante les dommages causés. Vertige de la mise en abîme : il faut bien, tôt ou tard, payer le prix de ses actes. « Est-ce donc un dictateur qui veut plier chaque être à la mesure du monde qu’il imagine ? » Certainement pas. Il nous enjoint, au contraire, de « comprendre avec Cervantes le monde comme ambiguïté, avoir à affronter, au lieu d’une vérité absolue, un tas de vérités relatives qui se contredisent… » (Kundera).