Coglie e castagne quand’elle cascanu

Une pièce avec une table entourée de quatre chandelles aux quatre coins. Sur la table, la dépouille de la tante qui, pourtant morte de mort naturelle, est exposée comme on exposait les morts de morts violentes. Une femme à côté est assise et veille, c’est Maria. Tout autour de la pièce des chaises vides semblent veiller la morte. Invisibles, assis sur les chaises du fond, Dominique, Carlu Antò, Stella et le chanteur.

Les personnages parlent de tout et de rien, ils évitent les discussions concernant leur ressenti, leur intimité. Les conversations sont banales « il y avait du monde », « il faisait froid », « elle était aimée ». On parle comme si on n’avait pas envie de dire.

La scène est jouée de manière faussement gaie, on sent une lassitude… Le village, la maison, la langue corse deviennent de plus en plus omniprésents. On se souvient de la sœur de Dominique qui s’est suicidée. Dominique parle de Paris avec moins d’entrain. Il décide de rester, de na pas vendre la maison. La question de l’identité, de l’appartenance à la terre est en filigrane tout au long de cette pièce mélodramatique…