A Calzulaia prudigiosa

Un vieux savetier, honnête et tranquille, se marie, en écoutant le bon conseil de sa
soeur « que le diable emporte son âme ». Malheur ! A l’écoute du même bon
conseil, il épouse une jeune femme, la plus belle qui soit, dans un village où tout le
monde connaît tout le monde. Grincheuse et éternellement mécontente, la femme
lui rend la vie impossible du matin au soir. A tout cela, ajoutez les rumeurs : des
voisins qui viennent débiter au mari des histoires sur la coquetterie de sa femme,
sur ses regards, ses sourires et ses rencontres avec de beaux courtisans du village.
Tanné par cette vie qui n’a rien du bonheur promis par la bonne soeur, le pauvre
vieux abandonne sa vie et son métier, sa table de travail avec un soulier décousu et
part à travers le monde . Abandonnée, la femme se voit d’un coup la risée des
gens : seule et sans moyens, elle est la cible des mauvaises langues.
Devenue aubergiste afin de gagner sa vie. Elle doit faire face au monde misogyne
de la campagne.
Curieusement cette femme frivole qui ne donnait aucun répit à son mari, découvre
aux tréfonds de son âme de nouveaux sentiments : son amour est un mélange de
tendresse et respect pour son mari chéri.
Dotée de cette nouvelle arme qui est la fidélité, elle tient bon devant la
communauté, cette fois-ci pour garder l’intégrité de son foyer en attendant le
retour du savetier …