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Teatru

Baruffe bastiacce

Mercredi 23 septembre 2009 à 20h30
Carlo Goldoni

Version Corse surtitrée en français

D’après Carlo Goldoni / Adaptation Guy Cimino

Distribution :

Marie Ange Geronimi : Signora Pasquà Baccalà

Jean Batti Filippi : Antò Macerbu

Henri Olmeta : Ghjisè Merlinu

Anne Marie Filippi : Cecca Casgiu frescu

François Berlinghi : Furtunatu Trapanatu

Roselyne Filippini : Libera Patecca

Coco Orsoni : Orsetta Scrachjetta

Corinne Mattei : Lucia Lingua Piluta

Jean Pierre Giudicelli : Ghjanbattì Fighidì

Jean Louis Graziani : Cristofanu Muzzetta

Pierre Laurent Santelli : Vincè Lasagnò




« Le fond n’est rien, le tableau d’après nature fait tout », affirme Goldoni ; en effet, dans notre adaptation de Baruf chiozzote l’intérêt de la pièce réside plus dans l’observation du petit peuple de Bastia, et surtout du vieux port, qui est comme un village de pêcheurs au pied de la citadelle, que dans l’intrigue à multiples rebondissements : Cristofanu Muzzetta, aimé de Cecca, offre un fiadunettu à Lucia, fiancée de Ghjanbattì Fighidì, ce qui fait naître toute une série de disputes et de jalousies. Les hommes partis en mer, les femmes « puttachje » ; le retour des hommes jette de l’huile sur le feu et la baruffa devient vite générale ; on en réfère au Prud’homme qui finit par mettre tout le monde d’accord.

Dans cette pièce le personnage principal c’est la collectivité dans sa vie de tous les jours, dans le travail, les bavardages — la pièce est émaillée d’expressions bastiaises —, toutes ces petites choses apparemment insignifiantes et non dramatiques, qui pourtant forment la vie du « petit Bastia ».

Un décor « léger » comme la pièce jouée sur un rythme endiablé où les rebondissement se succèdent à une cadence infernale ne laissant aucun répit au spectateur. Dès que l’intrigue est lancée on ne peut plus arrêter ces diablesses de femmes mais comme dans toute comédie tout finit par s’arranger… pas sûr !

« Moi, j’ai mon Goldoni: un homme qui a vécu dans le théâtre et pour le théâtre, mais qui a su conserver le lien profond qui unit la vraie théâtralité à la vie. Je pense au Barouf à Chioggia et au Campiello. Ce sont des histoires simples, réelles, concrètes, qui peuvent arriver, et dans lesquelles Goldoni met en scène les relations qui s’établissent entre les êtres et la vie, vues de l’intérieur, avec juste ce qu’il faut de contraste, d’agressivité et d’ambiguïté, mais en réussissant toujours à émouvoir. Il réussit à les transformer en une vaste métaphore du monde que seule la grande poésie peut réaliser. (…) Les œuvres les plus sublimes datent justement de la période de la violente polémique engagée contre les «fables» désordonnées et géniales du comte Gozzi. Un seul acte du Barouf à Chioggia suffit à anéantir Gozzi, son entourage aristocratique et sa culture. »

Giorgio Strehler (extraits Piccolo Teatro)

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