La crise économique

La crise qui a éclaté en 2008 suscite de la part de J-H. Lorenzi une réflexion riche et foisonnante. J.H. Lorenzi apporte des éclairages utiles tant sur les causes de cette crise que sur les moyens mobilisés par les Etats pour la juguler. Concernant les fondements de la crise, J-H. Lorenzi met d’abord en avant la prolifération de produits financiers totalement désolidarisés de l’économie réelle. Ces produits financiers n’auraient jamais vu le jour sans l’accroissement impressionnant des liquidités qui, à un moment donné, provoqua une véritable panique bancaire. Mais cette crise, selon J-H. Lorenzi, peut également être perçue comme le résultat de l’incapacité des diverses formes de capitalisme, largement antagonistes, à trouver des lieux de négociation et de conciliation. Ceux qui existent, comme le FMI ou la Banque mondiale, ont, dans le passé récent, montré leur incapacité à trouver des solutions aux problèmes économiques majeurs. S’agissant de l’objectif de sortie de crise, J-H. Lorenzi souligne que la plupart des Etats ont adopté des plans de relance. Mais, selon lui une grande confusion existe autour du concept même de « relance ». Il y a autant de plans de relance que de politiques économiques. Pour J-H. Lorenzi tout plan de relance doit obéir à quatre obligations incontournables : afficher une ampleur quantitative, présenter une cohérence qualitative, être l’expression d’un vrai projet qui ne se limite pas à injecter de l’argent dans le système et s’appuyer sur des modalités de financement adaptées.