Voyage en Corse moitié du 19e siècle
Mercredi 25 novembre 2009 à 14h00Participants : Jacques Thiers, Directeur du CCU, Marie Marchetti-Limongi, Francis Beretti, Jean-Dominique Poli.
Marie-Marchetti Limongi a publié récemment une édition critique des Carnets de voyages en Italie de Salvatore Viale (1843-1854). Elle souligne l’originalité de cette œuvre, dans sa forme et dans son esprit : « à la lisière de plusieurs genres » une combinaison de journal de voyage, de mémoires, et de chroniques. Viale n’est pas un observateur extérieur de l’Italie, ses voyages ne sont pas un dépaysement. « Il ne s’agit pas de la vision projective et romantique de l’Italie de Stendhal ou d’Alexandre Dumas car le regard de Salvatore Viale n’est pas celui d’un étranger mais celui d’un auteur qui fait partie de l’italianité ». Une description de l’Italie par un auteur insulaire est un cas rare dans la littérature de la Corse, et sans doute unique.
Francis Beretti esquisse une typologie des visiteurs britanniques de la Corse à partir des contemporains du pionnier James Boswell, en s’arrêtant un moment sur le récit de voyage de Robert Benson , publié en 1825, ouvrage mince, mais qui marque une transition entre une représentation plus idéalisée de la Corse , ou plus politique, attachée à la figure de Pascal Paoli, et le glissement vers une vision plus romantique. Le cas du prétendu « voyage de Lord Byron en Corse » vaut peut-être la peine d’être cité. L’année 1868 marque une nette évolution de l’origine sociale des voyageurs britanniques, ainsi que de leurs intérêts. Le tourisme climatique polarisé vers Ajaccio commence à se manifester.
Jean-Dominique Poli propose un rapide panorama sur la formation de l’image dichotomique de la Corse dans l’imaginaire français à partir de la moitié du XVIIIe siècle. Il insiste sur la Voyage de Lycomède en Corse, (1806) et cherche à montrer comment l’auteur, Arrighi, le voyageur imaginaire luttant contre l’île d’imagination, a vainement tenté de combattre et de retourner la formation de cette image négative qui prend force avec Feydel (1799) auquel il répond sans jamais le nommer. Il faudra envisager comme point de référence incontournable Colomba, de Mérimée (1840), et Flaubert.
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