Popper

Popper, l’histoire : «Un incident diplomatique»
La petite crotte de nez au bout du doigt de Shvartziska fait s’effondrer le bonheur parfait du couple quand Shvartz rentre chez lui, avec l’unique désir d’embrasser «le riquiqui» de sa jeune épouse.
Catastrophe. Shvartziska a besoin d’aide pour réparer le malentendu. Elle va voir Popper le bon voisin qui est prêt à intervenir pour sauver le couple du naufrage. Tout bascule bientôt dans l’horreur puisque Popper au courant du fait divers devient l’homme à abattre. Rentre dans l’arène Katz inoffensif, Koulpa impuissante. Rien n’y fait. Avec Levin, on va jusqu’au bout. Popper paiera. A chacun son destin.

Cette histoire drôle et étrange appelle un véritable travail de création autant pour le metteur en scène que pour les acteurs ou les musiciens. Très tôt dans la pièce, l’intimité des appartements n’est plus respectée de même que l’identité des gens, cette prolifération des chairs et des esprits nous conduit à travailler sur des espaces non naturalistes tel un manège infernal qui raconte la quête éperdue du bonheur.

La création musicale de ces chansons, qui rythme la comédie d’Hanokh Levin, s’inspire de la culture musicale méditerranéenne. La traduction française leur a donné une autre couleur, mais le nouveau jeu prosodique de ces mots, de ces vers, donne lieu à l’invention de mélodies métissées. Entre culture de musique traditionnelle et nouvelle musique, naïveté d’un jeu d’accordéon, sons venus de la terre et rythmes venus du coeur… chansons d’un imaginaire coloré : du style tzigania au swing musette, des mélopées corses aux envolées klezmer, des jeux de mots aux jeux de notes, du soupir au sourire, du silence à la fête… Une musique comme une barque qui voyage le long d’un texte, dont toutes les embouchures coulent en Méditerranée…