Vai à fatti leghje
Mercredi 15 février 2012 à 20h30Philippe Guerrini et Paul Desanti
De Philippe Guerrini et Paul Desanti
Pièce Bilingue
Mise en scène : Patrick Palméro
Compagnie : Tutti in Scena
Avec : Rosy De Nobili, Marie-Ange Geronimi, Pierre Pasqualini, Valérie Franceschetti, Chantal Moscardini, Josyane Casanova, Marika Gandon, Stella Filippini, Philippe Guerrini
Jean et Ghjuvanni, deux écrivains en proie aux affaires de l’écriture et à la difficulté de faire publier leurs oeuvres respectives, se trouvent réunis dans une loge d’une chaîne de télévision où ils se préparent à participer à une émission littéraire. Une maquilleuse très particulière, Jeanne, les assiste dans leurs préparatifs. Alors qu’ils sont chouchoutés par cette maquilleuse alcoolique et un peu mythomane, une joute oratoire s’engage sur le rapport qu’ils entretiennent avec leur culture et leur société. Ghjuvanni met en avant la problématique de l’écriture en langue corse, et la place de l’écrivain corse dans une société de tradition orale dont le lectorat est donc trop restreint. Il déplore le manque cruel de références littéraires et cherche ses modèles chez les cousins italiens. Jean, lui, est au contraire littéralement étouffé par les maîtres de la littérature française et il s’angoisse face à sa page blanche. Tous deux sont menacés de disparition, l’un étouffé par la dimension de ses maîtres, l’autre par l’exiguïté de son espace naturel et culturel. Jeanne, elle, essaie de les rassurer, proposant sa définition de l’écrivain tout en leur servant de l’alcool.
Dans cette ambiance de "chjami è rispondi" franco-corse une voix d’outre tombe se fait entendre et l’apparition de Jean de la Fontaine en chair et en os est d’abord perçue comme un canular. Peu à peu le fabuliste dit vouloir venir en aide aux écrivains au travers de ses fables et de sa propre expérience. Il s’autocite en permanence, succombe aux charmes de Jeanne, et entre vite en conflit avec Ghjuvanni qui l’accuse d’avoir été un pistonné et un suppôt du clanisme.
Après une violente altercation entre les deux hommes de lettres, Jean de la Fontaine se retire… des coups de feu crépitent, il tombe sous les balles de tueurs. L’enquête, est menée sous la tutelle de l’ARIA (Agence de Recherche et d’Investigation d’Avapessa). Elle est confiée à la commissaire Sciaccabrocciu, (une accroc du brocciu) qui telle une miss Marple corse va interroger les suspects.
Très vite la question de l’assassinat de Jean de la Fontaine va devenir : qui tue la culture ? Va défiler une telle brochette de personnages hauts en couleurs : les chanteurs Capretta Abruni et Frigide Mondaine, Rocky 1, 2, et 3, Rocchoccioli, la danseuse Marie-Claude Bieracalda, le Cercle des Trissotins corses, le marquis de Sade de l’extrême sud, etc… Tous tueurs de culture en puissance. Notre commissaire flanqué d’inspectrices gloussantes (Melle Gallinaccia) va y perdre son latin et le fil de l’enquête. Car "chacun a plus ou moins dans les brouillards de Vizzavona poignardé Arlequin."
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