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Teatru

Bleu Conrad

Mercredi 09 mars 2011 à 20h30
Maddalena Rodriguez Antoniotti

Avec Barbara Furtuna

Orlando Forioso (Comédien)

Mise en scène, direction de jeu : Jean-Yves Lazennec

Coproduction : Barbara Furtuna/ Cie Théâtre Mains d’œuvres/ Théâtre d’Ajaccio, Abraxas Production




« Un titre de rêve de peintre et d’océan. Bleu Conrad, cela vibre comme un horizon tendu, qui sera soutenu par la parole de l’acteur et le chant.

Pas l’invitation au voyage, mais le voyage lui-même, dans le souffle des voix.

Nous sommes en Corse dans les années 1920. Avec le jeu et le chant nous inventerons un second voyage, sur les traces de ce que Conrad aurait pu entendre alors ; chants de mer, chants de marins, comme chants de l’intérieur aux sources même de la polyphonie.

L’auteur nous convie ici, par de multiples registres de langues, à un cheminement parfois tumultueux. Celui de Conrad et de sa femme, d’Ajaccio au Cap Corse en passant par Bastia, dans une Corse si proche d’aujourd’hui par le troublant écho.

Et si rien n’avait changé ? Et si tout était encore là, dans cet état de formidable devenir ? Ou si au contraire, s’affirmait un présent compliqué ?

Nous proposons une mise en jeu, à la fois concrète et rêveuse de ce texte spéculaire, souvent drôle, où l’humour accompagne cet étonnant voyage.

Conrad le méditerranéen ? Notre intime étranger, qui chuchote et chante patiemment dans l’azur. »

J-Y Lazennec

 

Dans le regard de l’écrivain Joseph Conrad se reflète à jamais le bleu de la Méditerranée. Le mare nostrum est en effet le lieu et la parole de son destin. Bien qu’issu de la noblesse polonaise, c’est depuis ce bleu-là qu’il bascule dans un univers à l’autre, c’est depuis ce bleu là qu’il embrasse le vaste monde, c’est depuis ce bleu-là qu’il écrit son nom sur l’eau. Or c’est en 1921, au faîte de la renommée, qu’il accomplit un vieux rêve : il décide d’un voyage en Corse, dans sa vieille Cadillac et depuis l’Angleterre où il vit. En compagnie de sa femme, il séjourne deux mois au Grand Hôtel d’Ajaccio, espérant ainsi terminer l’écriture d’un « roman napoléonien ».

Il ne craint pas ensuite de traverser l’île pour se recueillir sur la tombe de son ami Dominique Cervoni, le Capcorsin qui l’a initié à la mer et dont il fait, dans son œuvre, un Ulysse « Corse non d’Ithaque ». En tirant de l’anonymat une telle figure de marin, Conrad bouleverse un miroir univoque et reverse incidemment à une identité insulaire perçue comme ensouchée dans les montagnes, une géographie plus amplement méditerranéenne et nomade.

Maddalena Rodriguez-Antoniotti

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