Psychanalyse : Cas clinique

Pour cette troisième rencontre, nous irons délibérément du côté de la clinique, pour revenir à ce qui fait l’originalité de l’invention de Freud à l’orée du XXe siècle, à savoir la rencontre entre deux personnes avec pour seul médiateur, la parole.

Car que découvre celui qui se risque à l’analyse, sinon que c’est la parole et non le neurone qui nous confronte à un monde intérieur énigmatique, une parole intérieure qui souvent nous tyrannise, et qui vient dénaturer nos simples besoins en faisant de certaines fonctions vitales du corps, impliquées dans la relation à l’Autre, des zones érogènes où se nouent ce que Freud a appelé les pulsions.

Marie-Josée Raybaud interviendra justement sur le cas du petit Hans, ce petit garçon de cinq ans pour lequel, Freud analysa pour la première fois un symptôme phobique chez un enfant, en montrant comment, par le génie de la langue, un petit garçon avait pu substituer un cheval au père.

Jean-Pierre Denis s’appuiera sur une vignette clinique contemporaine pour mettre en valeur ce qu’il en est des effets thérapeutiques rapides en psychanalyse. Des effets qui témoignent qu’une analyse a des « cycles » selon l’expression de Jacques-Alain Miller : « À mes débuts comme analyste, je prêtais attention au moment où les gens pensent à partir, et cependant ils restent. Je voyais cela comme une spirale : soit qu’on reste dans la même dimension, et on part, soit il se produit un décalage, et la spirale se déploie ».