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Soutenance de thèse: Moréna GASPARINE (15 DECEMBRE 2025)

Centre: Unité des Virus Emergents

Discipline : Aspects moléculaires et cellulaires de la Biologie et mention: Biologie cellulaire

Titre de la thèse: Réseau Eco-épidémiologie des tiques et leurs agents pathogènes en milieu insulaire méditerranéen: anticiper l'émergence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

 

Résumé vulgarisé:

 

Les tiques sont des parasites bien connus pour piquer les animaux et les humains desquels elles se nourrissent de sang. Elles représentent un véritable enjeu de santé publique, car elles peuvent transmettre de nombreuses maladies, dont le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHFV). Ce virus, présent dans plusieurs régions du monde et en expansion en Europe, peut provoquer de graves complications, parfois mortelles. Sa propagation suit celle de son principal vecteur : la tique Hyalomma marginatum.

La Corse réunit plusieurs conditions favorables à la présence et à la dispersion des tiques : sa position géographique en Méditerranée, son climat, ses pratiques agricoles et l’afflux de touristes durant l’été. Ces facteurs augmentent le risque de circulation des maladies transmises par les tiques.

Cette thèse avait pour objectif de mieux comprendre la répartition des tiques sur l’île, leurs liens avec l’environnement, et d’actualiser les connaissances sur la circulation du virus CCHFV et d’autres agents pathogènes.

Nos travaux ont permis, pour la première fois, de collecter un large échantillon de tiques directement dans l’environnement. Nous avons validé des observations déjà décrites impliquants le lien entre les espèces, les différents milieux naturels et les saisons.  Nous avons également montré une forte diversité génétique chez Hyalomma marginatum, suggérant des déplacements sur de longues distances via les animaux d’élevage, notamment les bovins. Nous avons aussi mis en évidence une circulation plus intense du virus CCHFV, surtout dans les zones du centre-ouest et du sud-ouest de l’île, et identifié plusieurs variants génétiques, témoignant d’introductions multiples du virus en Corse. Enfin, nous avons détecté de nombreux autres microbes (bactéries et parasites) transmis par les tiques, dont certains peuvent infecter à la fois les animaux et les humains.

Ces résultats soulignent l’importance de renforcer la surveillance des tiques et des maladies qu’elles véhiculent, dans une approche globale « One Health », intégrant la santé humaine, animale et environnementale.

Mots-clés : Tiques – CCHFV – Corse –– Agents pathogènes – One Health

 

La soutenance aura lieu le lundi 15 décembre à 09H, amphi Desanti 2, Bâtiment Desanti, campus Grimaldi

 

En savoir plus: Résumé scientifique

DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 10/12/2025
Rendez-vous

Lundi 15 décembre 2025 à 09h00